Depuis qu’elle les a découverts, Nadine Labedade travaille particulièrement des tissus qu’elle fait venir directement du Japon. Enroulés autour d’un tube de carton, ces tissus qui servent à confectionner les kimonos mesurent 12 mètres de longueur et 35 à 38 cm de largeur (1 et 2). Aucun centimètre de tissu n’est perdu puisque le kimono résulte de l’assemblage codifié de bandes. L’extraordinaire qualité des textures, des motifs, des couleurs, des tissages font de ces textiles des panneaux à contempler (3,4, 5 et 6). En soie ou en laine imprimées ou tissées, ils se caractérisent par des techniques d’impressions ou des tissages spécifiques (bingata, shibori, kasuri, tsumugi, chirimen…). La petite largeur de ces tissus impose à Nadine Labedade des contraintes évidentes dans l’élaboration de formes souvent cintrées, amples ou coupées dans le biais et totalement étrangères au kimono, mais cette difficulté est pour la créatrice une véritable stimulation ( 7 et 8 )